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Chaouia (Maroc)

Chaouia (Maroc) est un sujet qui a suscité intérêt et débat au fil des années. Depuis sa création, il a attiré l’attention de personnes de tous âges et de tous intérêts, devenant un phénomène culturel qui transcende les frontières et les générations. Dans cet article, nous explorerons différentes perspectives et approches liées à Chaouia (Maroc), de son impact sur la société à sa pertinence aujourd'hui. A travers une analyse détaillée, nous cherchons à mieux comprendre ce phénomène et son influence dans divers domaines, permettant ainsi une compréhension plus large et enrichissante de Chaouia (Maroc).
Chaouia
الشاوية
Carte de la Chaouia et de ses tribus
Informations générales
Nom arabe
ach-Chāwiyah
Échelon
Confédération tribale
Géographie
Territoire
Histoire et anthropologie
Mode de vie
Nombre de fractions
13
Fractions
Achach ; Mdakra ; Mediouna ; Mzab ; Mzamza ; Ouled Ali ; Ouled Bouziri ; Oulad Hriz ; Ouled Saïd ; Ouled Sidi Ben Daoud ; Ouled Ziane ; Zeneta ; Ziaïda
Culture
Langue principale

La Chaouia (en arabe : الشاوية ach-Chāwiyah ; en berbère : ⵜⴰⵎⵙⵏⴰ - Tamesna) est une région historique et géographique du Maroc qui s'étend sur près de 14 000 km2, entre le fleuve Oum Errabiâ au sud-ouest, l'oued Cherrat au nord-est, la plaine de la Tadla au sud-est et l'océan Atlantique au nord-ouest. Employé au pluriel — les Chaouia — le terme sert aussi à désigner la confédération tribale vivant dans la région.

Au début du XXème voici un exemple par la répartition des tribus de la Châouïa en quatre groupes principaux :

De nos jours, la région fait partie, aux côtés de la région historique de la Doukkala, de la région administrative Casablanca-Settat et correspond à la préfecture de Casablanca et aux provinces de Berrechid, de Benslimane et de Settat,,.

Étymologie

Le nom « Chaouia » provient du mot arabe chaoui, qui veut dire « éleveur de moutons » ; ainsi, le terme Chaouia signifie « pays des éleveurs de moutons ».

Histoire

Le Pays de Tamesna, renommé Chaouia par les arabes, faisait partie du royaume des Berghouata entre le VIIIe et XIe siècles avant d'être conquis par les Almoravides.

À la suite de la défaite des Berghouata, Après la capture de la ville de Marrakech en 1147 par Abd al-Mu'min, celui-ci a encouragé l'installation de tribus arabes bédouines dans la région et le reste des plaines côtières marocaines, largement dépeuplées et inhabité après la conquête almoravide. Parmi ces tribus arabes figuraient les Banu Hilal les Banu Ma'qil et les Banu Sulaym.

Cette politique d'immigration massive par les almohades a entraîné une diffusion accrue de la langue arabe et une montée en importance des éléments arabes dans l'équilibre du pouvoir au Maroc, à tel point que personne ne pouvait gouverner sans leur coopération.

Au début du XXe siècle, la région connaît une forte rébellion. Qui marquera la 3e grande guerre du Maroc à partir de la guerre de la chaouia. En 1907, les Français pénètrent dans la région avant d'étendre leur domination sur le reste du Maroc. Pendant le protectorat français, la Chaouia fait partie de la Subdivision autonome de Casablanca. Elle est alors divisée en trois Contrôles civils: Chaouia-Nord (Casablanca), Chaouia-Centre (Berrechid) et Chaouia-Sud (Settat).

Démographie

Composition tribale

Les tribus Chaouia (ou Shawiya) proviennent de diverses origines principalement : arabes et berbère arabisé. Quant à déterminer l’importance relative de ces apports pour chaque tribu, cela est rendu impossible par l’absence de sources historiques fiables et concises décrivant précisément l’évolution démographique locale entre la chute du royaume des Berghouatas au XIe siècle et l’arrivée des tribus arabes bédouines encouragées par les Almoravides.

En outre, comme le montre une étude française sur les tribus marocaines, parue en 1915, toutes ces tribus se réclament d'une origine arabe. Cela témoigne des revendications ethniques et politiques des populations de la région. Néanmoins, en se basant sur des sources récentes,, à considérer donc avec précaution, la confédération tribale des Chaouia est découpée en 14 tribus arabophones dont l’origine est décrite comme suit :

Tribu Arabe

  • les Achach, tribu d'origine principalement arabe sulaym ;
  • les Mdakra, tribu constituée de fractions d'origine partiellement arabe hilalo-maqilienne (fractions Ahlaf et Sabbah) et partiellement berbère houara (fraction Mellila), ayant absorbé un groupement originel de Berghouatas masmoudiens ;
  • les Oulad Ali, tribu d'origine arabe maqilienne, parente de la fraction Ahlaf des Mdakra ;
  • les Oulad Hriz, tribu d'origine principalement arabe jochem, comprenant quelques fractions d'origine berbère. Elle a également absorbé un groupement originel de Berghouatas masmoudiens ;
  • les Oulad Saïd, tribu d'origine arabe zoghba qui s'est établie dans la région pendant l'ère mérinide ;
  • les Oulad Ziane, tribu d'origine arabe zoghba, scindée entre deux territoires séparés par les Mediouna et les Oulad Hriz ;
  • les Beni Meskine, d'origine arabe sulaym et parents des Beni Amir et des Beni Moussa, font ethniquement et linguistiquement partie des Tadla et non pas des Chaouïa. Ils ont cependant été rattachés administrativement aux Chaouia au XIXe siècle en raison de leur soutien au Makhzen tandis que le reste des Tadla entrait en dissidence.
  • les Mzab, tribu d'origine arabe maqilienne ( fractions hamdaoua , ahlaf , ouled amar , Beni ritoun ) ayant arabisé et absorbé un groupe berbère zénète ;
  • les Ziaïda, tribu arabo-berbère sanhaja, ayant néanmoins intégré au long de son histoire des éléments arabes non arabisé de souches diverses et ayant absorbé, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, la tribu arabe des Beni Oura.
  • les Mzamza, tribu arabo-berbère masmoudienne, comprenant un important affluent d'origine arabe jochem ;

Tribu Arabisé


Annexes

Bibliographie

  • Mission Scientifique du Maroc (coll.), Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa, Ed. E. Leroux (Paris), 1915
  • Frédéric Weisgerber, Casablanca et les Châouïa en 1900, préface du général Albert-Gérard-Léon d'Amade (1856-1941), Casablanca : sur les presses des Imprimeries réunies de la « Vigie marocaine » et du « Petit Marocain » , 1935, 139 p., fig., avec un plan de Casablanca et une carte des Châouïa, des reproductions d'aquarelles de E. W. Soudan et de photographies de l'auteur et de G. L. Tricot.
  • E. Marchand, Casablanca, la Chaouia, Ed. Larose (Paris), 1918
  • H. G. Conjeaud, Histoire militaire de la Chaouia depuis 1894, Casablanca, Les Ed. du Moghreb  ; in-12 (219 pp.)

Liens externes

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :

Références

  1. "Chaouia" sur l'Encyclopédie Universalis
  2. J.F. Troin & M. Berriane, Les espaces satellites de Casablanca : Chaouia et Doukkala, dansMaroc : régions, pays, territoires, 2002, p. 71-86 (ISBN 2-7068-1630-9)
  3. E. Lapeyre & E. Marchand, Casablanca, la Chaouia, 1918 (N. 2 43-120-3)
  4. Miloudi Belmir, « Dr F. Weisgerber sur les pistes des Chaouia », sur Libération Maroc, (consulté le ) : « Ce terme pluriel « Chaoui », signifie possesseurs de troupeaux de moutons. À l’origine, il servait vraisemblablement à désigner les Berbères nomades et tant que l’on tint compte de son étymologie — ainsi que semble l’avoir fait Ibn Khaldoun — le nom de Chaouia ne paraît pas avoir été donné indistinctement à toutes les tribus du Tamsna, mais seulement à celles purement pastorales des steppes de l’intérieur auxquelles il s’appliquait mieux qu’à la population déjà en partie agricole de la plaine littorale. Par la suite, ce qualificatif devint un véritable nom ethnique et sa signification première tomba dans l’oubli » - F. Weisberger (1935) ».
  5. S. Lévy, Pour une histoire linguistique du Maroc, dans Peuplement et arabisation au Maghreb occidental: dialectologie et histoire, 1998, p. 11-26 (ISBN 84-86839-85-8)
  6. (en) Elizabeth Isichei, A History of African Societies to 1870, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-45599-2, lire en ligne)
  7. E. Burke, Mouvements sociaux et mouvements de résistance au Maroc: la grande siba de la Chaouia (1903-1907), dans Hesperis Tamuda Rabat, vol.17, 1976, p. 149-163
  8. J. Augarde, Le général d'Amade pacificateur de la Chaouia dans Revue historique de l'armée, no 166, 1987, p. 24-32 (ISSN 0035-3299)
  9. (en) David M. Hart, Tribe and Society in Rural Morocco, Routledge, , 27–28 p. (ISBN 9781135302542, lire en ligne)
  10. a b et c Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 157-190
  11. a et b Rahal Kaisser & Mustapha Moubarik, Les Béni Meskine - Essai monographique sur leurs origines, Association ABM-DH
  12. Mission scientifique du Maroc Auteur du texte et Maroc Résidence générale de la République française Auteur du texte, « Archives marocaines : publication de la Mission scientifique du Maroc », sur Gallica, (consulté le )
  13. a et b Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 117-156
  14. Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 71-116
  15. Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 191-242
  16. Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 24-29
  17. Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 45-70
  18. a b et c Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 243-320
  19. Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 15-23
  20. Villes et Tribus du Maroc: Casablanca et les Chaouïa (op. cit.), Tome II, p. 30-44