Dans le monde d'aujourd'hui, Ernest Ansermet est une question qui devient de plus en plus pertinente dans la société. Depuis son émergence, Ernest Ansermet fait l’objet de débats et d’intérêts, générant des opinions contradictoires et attisant la curiosité des experts comme des profanes. Que ce soit en raison de son impact sur la vie quotidienne, de sa pertinence historique ou de son influence dans divers domaines, Ernest Ansermet s'est imposé comme un sujet d'intérêt mondial. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de Ernest Ansermet et discuterons de son importance dans le contexte actuel.
Ernest Ansermet étudie au gymnase et à l'université de Lausanne où il obtient une licence ès sciences physiques et mathématiques en 1903. Il est d’abord professeur de mathématiques au collège à Lausanne de 1906 à 1911 ainsi que de 1914 à 1915. Il étudie parallèlement la musique, notamment avec Alexandre Denéréaz pour la composition et Ernest Bloch, et vit à Paris de 1905 à 1906, à Munich et Berlin en 1909. Il s'initie à la direction d'orchestre, et dirige son premier concert à Lausanne en 1911, puis succède à Francisco de Lacerda à la tête de l'Orchestre du Kursaal de Montreux, qu'il dirige entre 1912 et 1914. Ami de Charles Ferdinand Ramuz, il participe en 1914 à la fondation des Cahiers vaudois. Dès 1915, il dirige les concerts d'abonnement à Genève. De 1915 à 1923, Serge de Diaghilev lui confie la direction musicale de spectacles des Ballets russes, ce qui le fait connaître dans le monde entier. Il partira en tournée aux États-Unis, en Italie, en Espagne ainsi qu'en Argentine. Étroitement mêlé dès lors à la musique vivante, il dirige Debussy, Ravel, Stravinsky, Bartók, de Falla, Honegger, etc. Il crée notamment L'Histoire du soldat de Ramuz et Stravinsky (en 1918), Noces, Horace victorieux, Pacific 231, Le Tricorne.
En 1918, année où il renonce à la composition, il fonde à Genève l'Orchestre de la Suisse romande en groupant des musiciens professionnels. Il en sera le chef titulaire jusqu'en 1967 et en assure la survie en 1938 par le « plan A » (soutien de mécènes, des autorités et de la radio).
En 1922, il fonde avec Alban Berg et Anton Webern la Société internationale pour la musique contemporaine en Europe. Malgré cette collaboration avec Berg et Webern, il a très peu d'estime pour leur aîné de la seconde école de VienneArnold Schönberg. Contre celui-ci, il porte en 1961 une condamnation non seulement esthétique mais éthique : « on ne peut être qu'hostile à ces conduites lorsqu'elles prétendent s'ériger en normes et lorsqu'elles deviennent effectivement la norme, admise et sanctionnée par une critique aveugle, pour toute une génération de jeunes musiciens qui littéralement ne savent pas ce qu'ils font. Car fonder la musique dans l'erreur ne peut donner que de la fausse musique, la fausse musique ne peut produire que du non-sens, et je hais le non-sens, qui jusqu'ici était exclu de la musique de par ses données mêmes et qui y est apparu par Schönberg. Le non-sens me paraît même la seule chose haïssable en ce monde, et j'y vois une source de mal. Il est vrai qu'il y a du non-sens et du mal dans le monde, mais l'homme a précisément cette ressource de s'en sauver, en appelant mal le mal, et non-sens le non-sens ».
En 1928, il cofonde l'Orchestre symphonique de Paris. Durant les années 1930-1940, il est le correspondant musical de la prestigieuse revue argentine Sur.
Ernest Ansermet fut très proche humainement du chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler avec qui il partageait des idées similaires sur la musique.
Artiste engagé, Ernest Ansermet a eu une profonde influence sur la vie culturelle de la Suisse romande. On lui doit de très nombreux enregistrements englobant le répertoire classique et moderne (300 œuvres et 65 compositeurs) et divers écrits de philosophie musicale, dans lesquels il défend la musique tonale.
Mystère de la Nativité de Frank Martin (d’après Arnoul Gréban), Genève, (la création scénique étant agendée au et la Pièce Brève pour flûte, hautbois et harpe tirée du Mystère ayant été créée en préalable à Lausanne, le par Edmond Defrancesco, flûtiste, Max Fankhauser, hautboïste, et Amedea Redditi, harpiste).
Correspondance Ernest Ansermet - R.-Aloys Mooser : 1915-1969 ; précédée d'un Voyage à Munich (1924) ; et suivie d'un Hommage à Ernest Ansermet par R.-Aloys Mooser (1969) / Claude Tappolet ; préf. de René Dovaz, Genève : Georg, 1983
Correspondances avec des chefs d'orchestre célèbres (1913-1969) : de Furtwängler à Toscanini : les grandes légendes du siècle] / Claude Tappolet ; précédées d'un Souvenir d'Arturo Toscanini par Ernest Ansermet, Genève : Georg, 1999
Correspondance Ernest Ansermet - Frank Martin : 1934–1968 ; publiée par J.-Claude Piguet - Notes de Jacques Burdet: La Baconnière (coll. Langages), Neuchâtel, 1976
Ernest Ansermet, The Stereo Years : Alexandre Borodine, Manuel de Falla, Maurice Ravel, Igor Stravinsky, Piotr Tchaïkovski … (Coffret de 88 CD, Decca, 2022)
↑« C'est à mon sens le plus authentique, le plus pénétrant, et pour dire toute ma pensée, le plus grand interprète des classiques, dans ce dernier demi-siècle ». Citation d'Ernest Ansermet à propos de Furtwängler. Jean-Jacques Langendorf, Ernest Ansermet, Presses polytechniques et universitaires romandes, , p. 70.
Géa Augsbourg, Ernest Ansermet, une vie en images dessinée par Géa Augsbourg, commentée par Paul Budry et Romain Goldron, suivie d'un texte original d'Ernest Ansermet : « Le geste du chef d'orchestre », Neuchâtel ; Delachaux & Niestlé, 1965 (repris dans les Œuvres de Paul Budry, Cahiers de la Renaissance vaudoise, 2000, tome I).
Contient 4 correspondances de Ravel à Ernest Ansermet (1921-1937), 1 correspondance d'Ernest Ansermet sur Ravel (1919) et 1 correspondance de Ravel à Marguerite Ansermet-Jaccottet (1920)
Article
François Hudry, « Ernest Ansermet, le grand souffle de la musique », Classica, , p. 70–73 (ISSN1287-4329)