_ _ _ _____ ___ __ __ _(_) | _(_)___ / ( _ ) / /_ ___ ___ _ __ ___ \ \ /\ / / | |/ / | |_ \ / _ \| '_ \ / __/ _ \| '_ ` _ \ \ V V /| | <| |___) | (_) | (_) | (_| (_) | | | | | | \_/\_/ |_|_|\_\_|____/ \___/ \___(_)___\___/|_| |_| |_|
Naissance |
Valcourt |
---|---|
Décès |
(à 56 ans) Sherbrooke |
Nationalité | Canadien |
Pays de résidence | Canada |
Profession | |
Activité principale |
Production d'Autoneige, motoneige et tracteur Muskeg |
Distinctions | |
Ascendants |
Alfred Bombardier Anna Gravel |
Conjoint |
Joseph-Armand Bombardier est un inventeur autodidacte, industriel et homme d'affaires québécois né le 16 avril 1907 à Valcourt et mort le 18 février 1964 à Sherbrooke. Spécialiste de la mécanique automobile, il est le fondateur de Bombardier et le concepteur de la motoneige moderne.
Joseph-Armand Bombardier est l'aîné d'une famille de huit enfants. Sa mère Anna Gravel et son père Alfred Bombardier sont des agriculteurs également propriétaires d'un magasin général,. Il grandit à Valcourt, un petit village de la vallée de la Rivière noire, dans les Cantons-de-l'Est.
Très jeune, le petit Joseph-Armand fait preuve d'un esprit vif et d'une grande créativité. Fasciné par la mécanique, dès l'âge de treize ans, il conçoit des jouets à l'aide de pièces d'engrenages, de ressorts et d'élastiques. Il fabrique ainsi des tracteurs miniatures pouvant se déplacer comme de véritables véhicules. Il fait ainsi preuve d'un savoir-faire et d'une intuition précoce pour l'apprentissage technique
Il fait son entrée au séminaire Charles-Borromée de Sherbrooke, en , à l’âge de 14 ans. Son père l’encourage à devenir prêtre mais le jeune homme persiste à modifier et à créer de nouveaux projets techniques, notamment un mini-canon fonctionnel ainsi qu'un premier engin à ski motorisé à l’âge de 15 ans.
Lors d’un de ses retours du séminaire, son père finit par reconnaître ses capacités de mécanicien et l’envoie, en 1924, apprendre le métier dans le garage Gosselin de Stukely-Sud. Il part ensuite à Montréal où il travaille comme mécanicien et poursuit le soir des cours de mécanique et d'électricité à la compagnie Ford.
En 1926, à l’âge de 19 ans, il ouvre son premier garage à Valcourt grâce à un prêt financier consenti par son père. Il réinvestit les petits profits qu'il tire de l'exploitation de son garage dans le développement de ses inventions.
Dans les années 1930, les routes du Québec n’étaient pas déneigées, ce qui isolait ainsi les communautés rurales. Les déplacements étaient lents et difficiles, surtout lors de tempêtes et vents violents. Ce problème pousse alors des inventeurs, comme Joseph-Adalbert Landry de Mont-Joli, à réaliser des prototypes de véhicules pouvant se déplacer et rouler sur la neige. Landry présente alors son prototype, qui est une voiture Ford T équipée de patins à l'avant à la place des roues et d’une chenille souple à l'arrière, au salon de l’automobile de Montréal en 1924.
Au cours des années 1929 à 1934, aidé de ses frères, Joseph Bombardier laisse aller son imagination, essaie diverses formules, procède par essais et erreurs, tâtonne. Son but est de construire un petit véhicule léger pour une ou deux personnes.
En 1934, Joseph-Armand Bombardier décide de s’investir dans un nouveau prototype après le décès de son fils Yvon, car il n’avait pas pu l’amener en urgence à l’hôpital à cause des routes bloquées par la neige. C'est un moment charnière dans sa vie, car, dorénavant, il aura comme objectif de mettre au point non pas un véhicule léger mais une autoneige d'une grande robustesse qui pourrait parfaitement remplacer les automobiles durant la saison froide. Ses premiers modèles sont fabriqués sur mesure, puis deviennent des variations d’un produit, pour ensuite devenir des produits standardisés. Ses premiers véhicules sont destinés à de riches clients et aux professionnels, comme les médecins auxquels l’invention sera précieuse pour visiter leurs clients. Par la suite, il crée des modèles plus abordables.
Le , deux ans après la mort de son fils, il fait enregistrer son premier brevet et commence la production de son nouveau véhicule. Ensuite, il crée son premier engin, le B7 (B pour Bombardier et 7 pour sept passagers) doté du barbotin-chenille. Cette technologie est une chenille avec un engrenage recouvert de caoutchouc entraînant les roues arrière de l'engin. Puis, c’est ce système de traction partiellement en caoutchouc qui rend tous les véhicules de Bombardier beaucoup plus efficaces sur la neige, grâce à son adhérence, que tous les autres véhicules à chenilles de métal fabriqués à l’époque. Le B7 eut un grand succès. Huit engins trouvèrent preneurs en 1936, douze en 1937, cinquante en 1939, et on prévoyait des ventes accrues en 1940. En 1939, l’usine de Valcourt ne suffit plus à répondre à la demande. Bombardier décide de construire une nouvelle usine, avec une capacité de production de 200 véhicules par année. Celle-ci sera inaugurée le sous le nom de « L’Auto-Neige Bombardier Limitée ».
En cherchant à perfectionner le B7, il remarque l’accumulation de neige dans les roues arrière. Donc, en 1940, il commercialise une nouvelle version du B7 avec des roues pleines. Ensuite, en 1941, Bombardier met au point l’autoneige B12, qui pouvait transporter jusqu’à douze passagers. Ce modèle a une carrosserie d'un profil plus allongé, lui donnant une allure plus aérodynamique. Puis, le B12 devient la base de ses futurs modèles, par exemple le C18.
Les demandes grandissantes de véhicules civils seront freinées par la Seconde Guerre mondiale, ainsi que par les mesures de rationnement mises en place par le gouvernement canadien. La survie de l'entreprise est alors menacée mais le ministère des Munitions et des Approvisionnements demande alors à Bombardier de réaliser des modèles de véhicules de transport sur terrains enneigés pour les Forces canadiennes, qui pourraient, par exemple, être déployés en Norvège. Le B12 servira de base pour la conception de ces véhicules militaires.
Cette contribution de véhicules spécialement adaptés à divers types de terrain lui permet de développer plusieurs brevets. Les Forces armées canadiennes passant dès lors une grande commande dans des délais très restreints, Bombardier est confronté à un nouveau problème puisque l’usine de Valcourt est trop petite pour satisfaire cette demande. Au lieu d'agrandir celle-ci, il fait appel à la sous-traitance, mettant à contribution la presque totalité des garages et petites usines mécaniques de la région de Valcourt, ainsi que d'autres usines à Montréal, dont la firme Farand et Delorme. Joseph-Armand déménagera à Montréal afin de superviser la production. Pendant cette période, l’usine de Valcourt, tout en produisant des pièces détachées pour remplir le contrat gouvernemental, fabrique un certain nombre d'autoneiges civiles.
Après la guerre, le B12 connait une grande popularité. Il est utilisé dans plusieurs domaines, pour toutes sortes d’usages. Cependant, le gouvernement québécois finit par généraliser le déneigement des chemins ruraux et J.-Armand Bombardier doit élargir son entreprise. Il la diversifie en fabriquant des véhicules tous-terrains. Le Muskeg, véhicule créé pour l’industrie forestière et minière, en est un exemple.
Insatisfait des fournisseurs de chenilles en caoutchouc, Bombardier commence à fabriquer ses propres chenilles. Ceci rend possible la production de petites motoneiges pour une ou deux personnes lorsque des petits moteurs fiables et légers à quatre temps apparaissent dans les années 1950. Son fils Germain participe aussi à la conception et l’élaboration de ces véhicules. Le premier modèle fabriqué en série sort en 1959. Il est construit en acier et a un châssis d’une seule pièce. Sa transmission est manuelle, le moteur léger est à quatre temps et les skis sont en bois. Sa vitesse maximale est de 25 milles par heure (40 km/h). Durant les années suivantes, Bombardier apporte plusieurs modifications à ces modèles.
Après le décès de Joseph-Armand Bombardier en 1964, l’entreprise Bombardier Inc. se développe pour devenir une des multinationales les plus influentes dans l’industrie.
Le , Joseph-Armand épouse Yvonne Labrecque. Le couple aura six enfants.
Joseph-Armand Bombardier meurt le , des suites d'un cancer de l'estomac. Il est inhumé dans le cimetière de Valcourt.
Ouvrages
Audiovisuel